Publié le 31 janvier 2023–Mis à jour le 31 janvier 2023
En dépit d’une sensibilité toujours plus grande aux inégalités et aux violences depuis #MeToo, les biais et les stéréotypes de genre, les clichés sexistes et les situations de sexisme quotidien continuent d’être banalisés. Face à ces évolutions inquiétantes, l’intervention des pouvoirs publics est tout particulièrement attendue par l’opinion, selon le sondage du HCE. Le HCE propose des pistes d’action en urgence pour enrayer ce phénomène.
Ils restent de ce fait partiellement acceptés par une grande partie de la population. L’opinion reconna?t et déplore l’existence du sexisme mais ne le rejette pas en pratique, phénomène particulièrement prépondérant chez les hommes interrogés. Ce décalage entre perception, déclarations et pratique a des conséquences tangibles en termes de violence symbolique, physique, sexuelle, économique. Du sexisme quotidien, dit ? ordinaire ?, jusqu’à ses manifestations les plus violentes, il existe un continuum des violences6, l’un faisant le lit des autres.
Le rapport met enfin en évidence un manque de confiance important de la part des personnes interrogées à l’égard des pouvoirs publics portant la lutte contre le sexisme et l’inefficacité des outils mis en place, malgré les efforts consentis, manifestement insuffisants, pour répondre à une situation qui s’aggrave avec l’apparition de phénomènes nouveaux : violence en ligne, virulence accrue sur les réseaux sociaux, barbarie dans de très nombreuses productions de l’industrie pornographique, affirmation d’une sphère masculiniste et antiféministe. ? cela s’ajoutent les signaux manifestes de recul pour les droits fondamentaux des femmes, notamment sexuels et reproductifs, à l’international - Iran, Afghanistan, ?tats-Unis, Pologne, Hongrie, Italie. Partout, l’année 2022 est marquée par la réémergence d’un mouvement réactionnaire à l’égard des femmes, qualifié de ? backlash ? .